« So much for the tolerant left » : Terfenstein 3D

Image de présentation Steam du jeu Terfenstein 3D

Il y’a quelques temps, alors que j’avais refait l’entièreté de Wolfenstein 3D (mais la version Mac comme je l’ai connue dans mon enfance, avec de meilleures musiques mais des persos 2D qui pouvaient te repérer même dans le dos, via un genre d’émulateur qui fonctionne bien mais bref c’est pas le sujet) je me suis demandé si le jeu avait fait des petits, d’autres Wolfenstein 3D comme lui mais pas pareils quoi. Je me suis mis en quête de ça et suis tombé sur un article Steam où des personnes comme moi ont décidé de recencer les FPS proches de Wolfenstein 3D ou DOOM. J’en ai fait un peu le tour, regardé ce qui existait, lu les critiques etc et je suis alors tombé sur TERFENSTEIN 3D. Un jeu datant de 2022, crée par une solodev, avec des critiques ouinouin de transphobes dessous et même un article de FOX News qui cherchait à alimenter une panique morale (le jeu ayant apparemment servi d’inspiration, selon eux et d’autres transphobes, pour une tuerie de masse aux US alors que rien ne mène à ça) et je me suis dit que ce serait sûrement un excellent jeu à faire.

J’ai donc lancé cette petite pépite. Assez sommaire dans sa configuration, on est effectivement sur un clone de Wolfenstein. Un flingue, pas de visée haut/bas et un hud croisé entre Wolfenstein et DOOM avec la tête de notre héroïne affichée en bas et surtout, c’est là qu’on sait que c’est du Wolfenstein et pas du DOOM, pas d’étages, uniquement des couloirs.

Dératisation à la tronçonneuse

Une TERF se fait tirer dessus et tombe au sol dans une giclée de sang
Et hop, une JKR de moins (sur roblox)

Nous nous aventurons donc dans ce camp de concentration en défouraillant des transphobes et des curés intégristes afin de trouver une sortie, à la manière de Blazcowicz qui cherche la sortie du château Wolfenstein en emportant avec lui un maximum de nazis. Pour ça le jeu nous propose un flingue de base mais en fouinant un peu et en trouvant facilement un passage secret, nous tombons sur une tronçonneuse pas piquée des hannetons qui nous permets alors de faire de bons dégâts au corps à corps, puis le jeu nous proposera l’habituelle panoplie d’armes des clones de Wolfenstein, des mitrailleuses, des fusils etc… afin de bien nettoyer chaque niveau (ce que j’ai pris plaisir à faire).

Si le jeu a les codes de Wolfenstein, il ajoute également des barils explosifs bienvenue entre autres joyeusetés mais la 2D des ennemis est parfois un peu trop vénèr (iels disparaissent parfois parce qu’iels se tournent) et le jeu manque, selon moi, de deux options majeures : une carte consultable et un système de sauvegardes. Il y’a aussi le soucis que si les items ramassables sont bien visibles, leur hitbox semble minuscule en comparaison ce qui fait qu’en ne faisant pas attention on peut facilement passer à côté en pensant le ramasser. Dans son ensemble, le jeu est court, peu punitif, facile à prendre en main et pousse même un peu à rush pour battre les records de vitesses en utilisant des passages secrets (je soupçonne que chaque niveau puisse se finir sans ramasser la moindre clé).

Screenshot du jeu montrant des tas de cadavres dans un couloir pendant que mon personnage tiens une sulfateuse
Il est parfois nécessaire d’optimiser l’espace…

Une dystopie qui devient réalité

Si j’ai décidé de parler de ce jeu aujourd’hui, c’est aussi parce qu’il résonne malheureusement avec l’actualité de cet été 2025 où Trump, cette raclure qui sert de président des USA, vient d’ouvrir un camp de concentration dans une zone entourée de serpents et de crocodiles, aux conditions de vie inhumaines, afin d’enfermer les « migrants » (mais pas que). Il est évident que l’idéologie transphobe des TERF (et globalement des idéologies d’extrême droite qui se sont infusées dans la société) prend de plus en plus de place, poussée par la thune de milliardaires complotistes, haineux et « catholiques » comme JKR en tête de proue, aidés par l’ultra-libéralisme dans lequel nous sommes obligés de vivre tous les jours. L’ouverture d’un camp de concentration nous laisse deviner qui seront les prochains : les personnes progressistes, à l’idéologie contraire à celle du régime en place ou dont l’existence leur semble « contre naturanh » comme s’est retrouvé le personnage que l’on joue dans Terfenstein. Le jeu est sorti en 2022 et tendait à grossir le trait, à montrer une dystopie qui s’avère aujourd’hui de plus en plus réelle, la chasse aux LGBTQIA+ et particulièrement aux trans était déjà une réalité mais devient extrêmement concrète et dangereuse à l’heure actuelle aux USA, mais également en France et en Europe dans sa globalité.

Pièce dans laquelle on voit un squelette et une chaise, sur le mur est écrit en rouge "Ingen er fri
Før alle er fri" qui signifie "Personne n'est libre tant que tout le monde ne sera pas libre"
« Personne n’est libre tant que tout le monde ne sera pas libre »

Se lever, rester debout et fièr.e, se battre pour les autres est difficile mais il ne faut pas baisser les bras et rester solidaires. Il reste de l’espoir, des gens qui n’abandonneront pas leurs idéaux face à la barbarie et la tyrannie. Quoiqu’il en soit, prenez soin de vous, de vos proches et de nos adelphes trans.

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *