Avec les montées de températures, j’ai du mettre un peu de côté ma console de salon et mon PC et je me suis recentré sur des consoles qui chauffent peu/pas. J’ai donc ressorti ma 2DS et ma PSVita pour m’occuper quand je peux juste laisser tourner mon ventilo pour ne pas clamser dans mon appart.
J’en suis venu à faire quelques… modifications de la 2DS (notamment sa batterie qui était finito) qui m’ont amené à découvrir des jeux que j’avais laissé de côté, parce que des jeux sur une console abandonnée qui sont vendus entre 40 et 70€ en occas’ ne me poussent pas à acheter, étrangement. J’ai donc fouiné un peu pour trouver quelque chose de cosy mais pas de mou. Et je suis tombé sur ce titre de Level-5, un petit studio pas très connu qui n’a pas sorti de jeux ayant réellement impacté les joueureuses auparavant (genre les Dragon Quest 8/9, Professeur Layton…) qui m’a laissé pantois. Je tiens à préciser que pour le coup, les images d’illustration viennent d’un émulateur parce que bon, compliqué de screener sur la 2DS.
Liberté, j’écris ton nom

Fantasy Life est donc un jeu de rôle cosy extrêmement ouvert qui nous donne l’opportunité d’être qui l’on souhaite dans un univers fantastique. L’une des premières choses que l’on va être amené à faire est de choisir un emploi. Alors on a les classiques paladins chasseurs etc mais pas que. On peut être mineur, menuisier, cuisinier… Le jeu met l’accent sur plusieurs métiers qui ne sont pas violents. Le monde se montre extrêmement joyeux et vibrant, tant dans ses couleurs flashy que dans sa musique entraînante.
Des promesses et des déceptions

Fantasy Life promet donc de nous offrir une expérience de jeux de rôle plutôt casu avec des mécaniques de jobs non limitées qui nous permettent de jouer de la manière que l’on veut, ce qui est super cool et c’est une promesse plutôt bien tenue. Cela nous permet de changer de jobs sans pour autant perdre les compétences acquises précédemment. Le jeu met aussi l’accent sur le côté multijoueur (étant donné qu’on est en 2025 je n’ai pas eu l’occasion de tester) et sur l’aide apportée par les PNJ. On peut se créer ainsi une petite équipe avec différents personnages afin de se balader et battre des monstres plus facilement. Mais j’ai globalement préféré jouer solo, pas qu’il soit compliqué de gérer l’équipe mais simplement je préfère jouer de cette manière.

Le jeu se veut globalement très accessible et ça même pour les plus jeunes ou pour les personnes n’ayant jamais fait de jeux de rôle. Pour des personnes habituées au RPG, dont je fais partie, même si on voit qu’il y’a une certaine profondeur de gameplay malgré sa simplicité on peut malgré tout s’amuser. Cependant, le problème de vouloir être accessible à toustes sans exceptions et de vouloir simplifier fait que ça impacte également l’histoire qui devient alors très second degré et enfantine, les personnages y vont tous de leur ptite phrase, Flotillon s’avère assez bout-en-train et caractériel et globalement, même si c’est sympathique parce que ça fait du bien d’avoir un jeu simple qui permet de souffler, bah ça manque de profondeur et d’enjeux (même si il y’en a, l’attitude globale des personnages donne l’impression que le max de danger qu’il y’a c’est que les chiottes du château fuient) et donc on peine à s’impliquer. Et c’est là qu’arrivent les quêtes et ça devient la double peine : des quêtes, oui, mais des quêtes FedEx. Et c’est là que j’ai commencé à souffler un peu du nez. Alors oui, certes, c’est pas toujours les même chose mais globalement on se retrouve vite à crouler sous les quêtes qui demandent d’aller chercher tel objet à tel quantité (obligeant bien souvent à farmer bêtement parce que les monstres ne lâchent pas toujours l’objet convoité) et de les ramener. Et ça une fois, puis deux, puis trois etc… Autant ça peut être rigolo au début autant refaire plusieurs fois la même quêtes pour tuer des monstres 15 fois ou ramener 10 objets précis à farmer ou trouver dans la nature, merci mais non merci.
La vie fantasmée de la fantasyes life

Alors que penser globalement de Fantasy Life ? Tout d’abord que Level-5 n’a pas menti sur la marchandise, bien qu’un peu limité probablement du fait de la console, le jeu promet d’être simple et accessible à toustes et rempli tout à fait chaque case que l’on pourrait imaginer : coloré, mignon, patte graphique reconnaissable entre mille, décalé et unique, l’univers de Fantasy Life ne laisse absolument pas indifférent, c’est charmant et attrayant de toute part, c’est doux, c’est un bonbon vidéoludique. Chaque niveau a ses particularités et on quitte vite le vert des plaines pour entrer dans des grottes, des volcans, des forêts ou des déserts et des plages, où que l’on aille le jeu se montre graphiquement généreux et la musique est toujours entraînante et présente, parfois un peu trop mais on ne lui en veut pas. Le véritable soucis vient, selon moi, de la trop grande simplicité du scénario et surtout des quêtes qui ne font que se répéter inlassablement. Le jeu ne se prend jamais au sérieux, ce qui est agréable certes mais ne pousse alors qu’à avoir une implication toute relative et les quêtes FedEx peuvent briser le peu d’envie de s’impliquer déjà présente. Cela dit, autant par les graphismes que par l’histoire, le jeu possède un univers cohérent et accessible même aux plus réfractaires des jeux vidéo, pour une première entrée dans les JRPG il s’avère étonnement complet et accessible à la fois et je ne peux que, malgré le défaut des quêtes, recommander à tout le monde d’essayer. Ce n’est certes pas le RPG qui changera la face du monde ou votre regard sur celui-ci, mais il mérite d’avoir sa chance et d’être joué, c’est un petit plaisir de douceur trop rare pour être boudé.